lundi 23 novembre 2015

Origine du nom Loubet

Nom de famille issu d'un nom de baptême ou sobriquet ?


Deux hypothèses peuvent expliquer l'origine de ce patronyme. Loubet représente la forme occitane de Louvet, diminutif de Loup. La première relève du nom de baptême Loup. Ce nom fut popularisé par Saint Loup, évêque de Troyes au Ve siècle, célèbre pour avoir arrêté Attila et sauver la ville de la fureur des Huns. Si le nom Loubet est parvenu jusqu'à nous, c'est donc que celui de Loup fut attribué aux enfants, chez vos ancêtres, par le baptême de père en fils, par tradition familiale. C'est sa répétition sur de nombreuses générations qui a permis de le fixer en nom héréditaire. Le passage à l'hérédité (Loup) s'est probablement produit vers le XIIIe siècle, période où est apparue la nécessité du double nom. Loubet est un hypocoristique de Loup, il s'agit alors d'une sorte de surnom de Baptême, attribué plus tard, pour surnommer le fils d'un dénommé Loup.

La deuxième hypothèse relève du sobriquet. Le surnom "li loup" aurait été attribué à l'un de vos ancêtres, vers le XIe, XIIe ou XIIIe siècle, à l'époque de la formation des noms de famille, en raison de son comportement. Le surnom "li loup" (le loup) s'est aussi appliqué, par analogie au loup, à un individu associable, sauvage, cruel et brutal. Les patronymes issus de noms d'animaux sont pléthores tel Goupil / Renard (rusé), cheval (force), Loiseau (légèreté), Leboeuf (puissance), Putois (mauvaise odeur), Lagrue (niais), Loison (borné), Lapie (bavard), Perdrix (crillard), Corneille (Braillard), Lelièvre (vif, craintif), Lecoq (fierté), Leloup (associable), Sanglier (solitaire), Lechien (hargneux), Pouillon (petit pou), Poule (peureux), etc. Ce nom de baptême ou ce sobriquet ont donné les patronymes de Leloup, Loup, Louvet, Loubet, Louveton, Le Leu, Louveau, etc.

Quelques mots d'histoire vous permettront de bien comprendre le contexte dans lequel le nom Loubet a évolué. Dès le Ve siècle, après la période romaine qui avait apporté le modèle des noms multiples, le christianisme triomphant, à l'instar des Francs germains, impose le système de nom unique. En attribuant un nouveau nom le jour du baptême tels Bernard, Louis ou Victor, les chrétiens voulaiet marquer une rupture avec lemonde ancien et symboliser l'entrée dans un monde nouveau. Désormais, nos lointains ancêtres nen portent plus qu'un seul et unique nom, celui qu'ils ont reçu le jour de leur baptême.

Au bout de cinq siècles de cette pratique, le nom unique va se heurter à de nombreux problèmes d'homonymie dûs à un essort démographique sans précédent. En effet, pendant cette période des XIe, XIIe et XIIIe siècles où se sont formé les noms de famille, le choix se limitait aux noms les plus illustres, notamment ceux des saints, il est alors facile d'imaginger pourquoi le système du nom unique a volé en éclats.

Pour contrecarrer ces homonymies, nos ancêtres ont naturellement fait appel aux surnoms, c’est-à-dire qu'un qualifiant complémentaire du nom de baptême vient préciser l'identité. C'est ainsi que Bernard devint Bernard le grand, Louis le pieux, Victor du mont ou Bertrand le barbu. Ces surnoms étaient tirés soit de l'aspect physique de la personne tel "le chauve", soit de son lieu d'origine, "du chemin", soit de son métier "le boulanger", soit de ses mœurs "boileau" (qui aime le vin, par ironie) ou tout simplement ils exprimaient une continuité du nom de baptême comme Michelin pour Michel.

Pourquoi le nom Loubet s'est-il fixé en nom de famille ? Ce sobriquet a d'abord affecté un homme, puis toute la "maisonnée". C'était la "maison des loups", puis plus tard celle "des Loubet'. Et dans les actes administratifs, les rôles d'impôts, qui sont à l'origine de la transmission héréditaire, les scribes notaient l'identité de l'individu, par la mention du type "Jacobus filius Jehanni dict Loubet" (Jacques fils de Jean dit), puis pour faire court "Jacobus Loubet", sous-entendu "fils de". Ainsi, le surnom du père devint héréditaire. Vous êtes, en France, environ 3600 porteurs de ce patronyme, principalement en Haute-Garonne, Ariège, Hérault.

Synthèse réalisée pour Notrefamille.com par Jacques Bodrais 
d'après les auteus M. Dauzat et M.Th.Morlet.

dimanche 8 novembre 2015

Tintin et la généalogie













Quand Tintin voit débarquer les soi-disant descendants du pirate Rackham le Rouge qui trépassa de la main du chevalier François de Hadoque, lointain ancêtre du capitaine Haddock.

dimanche 1 novembre 2015

L’aventure généalogique

Conclusion de l'ouvrage de Pierre-Valéry Archassal engageant à remonter l'arbre (Généalogie une passion moderne)
« La vie continue. Nous survivons - pour quelques années encore - et nous devons profiter de ces instants pour partager, pour vivre en famille. Ne manquer aucune occasion de rechercher nos ancêtres, de mieux les connaître et de les garder en vie. Ne pas créer un culte des ancêtres pour autant, mais leur rendre hommage. En faire nos étoiles polaires. Reconnaître que c’est grâce à eux que nous sommes, en partie du moins, ce que nous sommes. Prendre sans relâche notre bâton de pèlerin pour avoir le bonheur d’aller les chercher là où ils ont laissé des traces de leur passage. Poursuivre l’aventure généalogique. Remonter l’arbre. »